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  • Photo du rédacteurEden

CHOUQUETTE FÉE UN RÊVE !

Quand rien n'est jamais simple

Alors oui, ça y est ! Nous l'avons notre poussette médicalisée ! Quelle victoire pour un combat qui a commencé, il y a 8 mois.

En réalité, ça a commencé bien avant : un combat contre soi-même, un autre petit deuil. Voir les autres mamans passer de la poussette combi à la poussette canne, puis à rien, avec ce grand sourire de fierté, si rayonnant et si normal, d'une maman émue par l'évolution de son enfant.

Les voir, et se voir. Coincée avec cette satanée poussette, et son enfant, beaucoup trop grand pour être dedans. Alors, on cherche, on fouine. Quelle marque peut dépasser les 20 kg ? Quel modèle est assez haut, confortable, maniable ? On fait venir des modèles de l'étranger, des modèles qu'on achète sur internet. D'abord, parce que, ça coûte bien moins cher au porte-monnaie qu'une poussette médicalisée. Ensuite, parce que, ça prend bien moins de place dans le coffre. Et enfin, parce que, ça fait bien moins mal à notre petit coeur. Mais très vite, les pieds dépassent, la tête n'en parlons pas, et la poussette peut chavirer n'importe quand, embarquée par un regain de joie de Chouquette ! Alors, c'est le moment, on se résigne. On ravale sa fierté de maman rayonnante et normale, on fait ce petit deuil, en quelques minutes, les yeux fermés, et hop, nous voilà sur les groupes de parents, à chercher la poussette médicalisée la plus adaptée.

Janvier 2020, on en était là. On aurait pu croire, qu'une fois choisie, il suffirait de la commander, de la payer et hop, de la récupérer. On aurait pu le croire. Mais cela aurait été bien trop simple pour notre monde parallèle.

Première étape le choix. Première désillusion, il n'existe aucun catalogue regroupant toutes les poussettes, toutes marques confondues, avec options, points positifs et points négatifs, type de handicap. Il faut donc passer de longues heures à chercher, à questionner, investiguer... avant d'appeler un commercial de matériel médical, ( si, si, on dit bien commercial), et de prendre rdv.

Vient donc le tour de la seconde étape. Les essais. C'est à partir de ce moment-là, que notre petit cœur de maman en prend un coup. Un sacré coup. Nous avons donc droit à des essais. 2, c'est raisonnable. Des essais pour tester le confort, la maniabilité, la taille, le pliage, le poids. Et c'est là, que nous apprenons tout ce qui ne se dit pas dans les couloirs. Une poussette médicalisée ne se plie pas, ou du moins, pas entièrement, par morceaux. et pas tout le temps ! Adieu les valises, les sacs de course et autres futilités qui habituellement remplissent notre coffre. Une poussette médicalisée n'est pas légère, voire plutôt excessivement lourde. À nous les coups de chaud avec transpiration du front, tee-shirt mouillé, pour plier et ranger la poussette. Les bras en coton, le dos en compote et les poignées Chamallows. Fini les 《je vais faire 2 ou 3 magasins vite fait 》, parce que cette poussette, on la sortira et rerangera qu'une seule fois dans la journée, et parce que vite fait, devient juste, fait. Une poussette médicalisée n'est pas top mode fashion, ni vraiment très girly, et passe encore moins inaperçue. Je sais, ce n'est pas ce qu'on lui demande, mais quand même... Bref, on se met des tonnes de petits pansements sur le cœur, et on fait les essais.

Et voilà la troisième étape, la partie administrative. L'ordonnance d'abord, car n'achète pas une poussette médicalisée qui veut ! On ne sait jamais, des fois que ça se vendrait comme des petits pains. Pas n'importe quelle ordonnance ! Une ordonnance de médecin spécialisé bien sûr! La blouse blanche la plus rare à contacter, rencontrer. Il faut ensuite un devis et un accord préalable à la sécu. On ne sait jamais encore, des fois qu'avoir une poussette médicalisée devienne une mode. Il faut ensuite faire une demande à la mutuelle, attendre le retour de la sécu, qui n'arrive jamais, mais c'est normal, ça veut dire qu'ils acceptent (!!??!!), faire les chèques, la commande et trouver la somme qu'il reste et qui ne sera remboursée ni par la sécu, ni par la mutuelle, ni par la mdph. Parce qu'une poussette médicalisée ne coûte pas 500 euros, rajouter plutôt un 0. Là encore, on ne sait jamais, en étant trop bon marché, tout le monde pourrait se les arracher.

Nous en sommes enfin à la quatrième et dernière étape ! Celle de la victoire ! La livraison. Cette étape-là est très rapide, aussi rapide qu'un pansement qu'on arrache de notre cœur. Avec la nausée, les larmes aux yeux, et le mal au ventre que ça provoque. Pourtant, après toutes ces étapes, le jour où la camionnette se gare devant la maison, avec le commercial qui descend la poussette flambant neuve, on a des paillettes dans les yeux ! Et on le vit, comme un jour de victoire ! De grande victoire ! On oublie que pour 4500 euros, elle ne va ni dans le sable, ni dans la boue et encore moins dans la forêt, et on est la plus fière des mamans.

Alors la voilà notre victoire ! Celle qui nous met des paillettes dans les yeux ! Il aura fallu rajouter un confinement, un oubli de commande de la secrétaire, une usine en congés, un prêt de poussette quémandé pour que Lia soit en sécurité en attendant... Il aura fallu que ce soit encore moins simple. Mais, finalement, Chouquette a l'air heureuse dedans (une vingtaine de petits pansements sur mon cœur).

Un grand merci au Kiwanis Gradignan Terre Des Graves, pour leur soutien, leur aide, autant morale que financière, dans ce combat-là ! Merci à eux de nous avoir aidé à en faire une belle victoire ♡


LIA (FACEBOOK CHOUQETTE FÉE UN RÊVE)

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